Quelle place pour le journalisme d’opinion face au principe d’objectivité requis dans la profession ?

Eugénie Bastié est venue échanger avec les étudiants de l’ESJ Paris.

Cette infatigable remueuse d’idées est rédactrice en chef adjointe au Figaro. Elle est notamment chargée des pages Champs Libres qui abritent chroniques, analyses, enquêtes et grands entretiens sur tous les sujets qui agitent…

Deux étudiants, Ombeline et Albéric, ont animé la soirée avec brio. Ils l’ont notamment interrogée sur la place du journalisme d’opinion face au principe d’objectivité requis dans la profession.


« Je préfère la notion d’honnêteté intellectuelle à celle d’objectivité journalistique, précise-t-elle. Le journalisme est toujours un regard humain sur les choses et les faits. Je suis très attachée à la notion de pluralisme, qui, selon moi, est consubstantielle au journalisme. C’est ce cœur d’opinions différentes qui fait la vitalité du débat public. »


Elle dénonce fermement le sectarisme — « l’idée qu’on ne puisse pas tolérer d’entendre une parole ou une opinion différente de la sienne » — qu’elle juge inacceptable. Pour elle, la liberté d’expression est un moteur essentiel : « S’exprimer avec liberté permet de faire avancer le débat public. La censure, elle, ne résout rien. »


Son “combat” est de défendre cette liberté, en s’appuyant sur Marc Bloch : « Si chacun dit franchement ce qu’il a à dire, la vérité naîtra de ces sincérités convergentes. » Avant de conclure : « Personne ne détient entièrement la vérité : nous avons chacun à tendre vers elle de cette manière. »

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