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L'ESJ Paris, plus de 124 ans d'existence

Des fondateurs, des professeurs et des étudiants, témoins de l’histoire au cœur de la capitale, Paris.

La plus ancienne, mais aussi la plus innovante :

  • La première école de journalisme au monde ouverte aux femmes (1899)

  • La 1ère école de journalisme ouverte aux étudiants étrangers (1919)

  • La 1ère à mettre la télévision au programme

  • Parmi les premières à créer un mastère de journalisme (en 2004)

  • La 1ère école de journalisme à ouvrir un site à l'étranger (2008)

  • La 1ère école de journalisme à créer un enseignement à distance (2012)

  • La 1ère école de journalisme à ouvrir une formation de journalisme de sports (2013)

  • La 1ère école de journalisme à pratiquer la VAE (en 2008)

  • La 1ère école de journalisme en France à enseigner en langues étrangères (2019)

Notre politique d’inclusion est proactive :

  • le handicap, à l’instar des établissements comparables

  • le recrutement sur entretien, sans notion de concours

  • des critères de recrutement et d’évaluation finale fondés sur le potentiel, pas la culture générale française

  • une attention spéciale portées aux candidats issus des ZEP et des DOMT TOM

  • une non-discrimination sur l’accent, la vie privée, la politique, la religion, etc

  • des candidats étrangers francophones

  • des candidats étrangers dont le français est la 2e langue

  • des bourses internes

  • les bourses du CROUS, le dossier est en cours

  • un traitement différencié actif des candidats issus de l’immigration

  • pas de limite d’âge

  • pas de conditions préalables de diplomation (même sans le bac)

  • l’accent mis dans la formation sur les « soft-skills », le savoir être

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Création de l'École Supérieure de Journalisme de Paris

En 1895, dans le contexte de l’affaire Dreyfus, de nombreux intellectuels et universitaires libéraux, comme Emile Durckheim, l'inventeur de la sociologie créent le Collège Libre des Sciences Sociales avec Dick May (de son vrai nom Jeanne Weill, fille du grand Rabbin d’Alger). Dick May, également cousine de Karl Marx qui l’avait initiée à l’économie, se confronte ainsi à l’Université en créant le premier enseignement des sciences sociales en France.

En 1896, Dick May, journaliste et romancière, proposa la création d’une école de journalisme, proposition retenue et aussitôt mise en œuvre effectivement en 1899. Au même moment, l’Université du Missouri se voit refuser, par le Sénat de l’Etat du Missouri, l’ouverture d’une formation spécifique au journalisme (laquelle ne sera finalement ouverte qu’en 1908).

L’annonce de la création de l’École supérieure de journalisme, en avril 1899, rencontra un accueil mitigé au sein de la profession. À l’époque, beaucoup de journalistes considéraient que leur métier ne pouvait s’apprendre que par la pratique immédiate, et non pas sur les bancs d’une école. Les notions d’éthique et de déontologie mirent des décennies avant d’être appliquées (sous l’influence de Philippe Vianney fondateur du CFJ et d’Hubert Beuve Mery, patron du journal Le Monde, tous deux après la Libération).

Parmi les nombreux articles qui « saluèrent » l’ouverture de celle-ci au début du 20ème siècle, certains furent sympathiques (Le Figaro et Le Temps), d’autres furent plus neutres, mais plusieurs (notamment L’Illustration) furent franchement hostiles.

Laïque, sociale et républicaine

Cinq ans plus tard, l’élan des premiers bâtisseurs fut confirmé avec la création de trois écoles issues du collège de 1895 (l’Ecole des Hautes Études Sociales, l’Ecole des Hautes Études Internationales et surtout l'École de Journalisme, qui reçu le soutien immédiat des plus grands noms de la presse comme Henri Fouquier et Jules Cornély).

Le succès de l’ESJ, laïque, internationale, intellectuelle, sociale et républicaine est alors certain sous la IIIème République dans le monde des médias.

Les premières années de l’ESJ ne virent que peu d’étudiants se destinant à une carrière seulement de journaliste, mais bien plus de candidats à des fonctions administratives ou politiques (le diplôme propre de journalisme ne fut mis en place qu’en 1910) et une activité professionnelle large. Cette dualité journalisme/sciences politiques se poursuit à l’ESJ jusque dans les années 1970, puis revient en force dans les années 2000.

L’ESJ Paris « paye » son indépendance face à l’Université, face aux groupes de presse, puis face aux syndicats patronaux, puisqu’elle ne parvint pas à obtenir une quelconque « reconnaissance » de ceux-ci depuis 1935. Sans conséquences sur la vie de l’école, reconnue par les autres. C’est pour contrer « l’idéologie » supposée de l’ESJ Paris que la Conférence des Évêques de France poussa les milieux catholiques lillois à créer l’ESJ Lille en 1924. Le CFJ renvoya en quelque sorte les deux protagonistes dos à dos en 1945.

L’ESJ Paris a connu de nombreux conférenciers et professeurs comme : Émile Durkheim, fondateur de la Sociologie, l’historien Charles Seignobos et l’économiste Charles Gide, créateur de l’économie coopérative.

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De grands noms

Les autres célébrités enseignant à l’école furent les écrivains Anatole France, Charles Péguy, Romain Rolland, les compositeurs Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel, mais aussi des Présidents du Conseil, parmi lesquels les futurs présidents de la République Raymond Poincaré, Paul Deschanel, Alexandre Millerand, Paul Doumer, Gaston Doumergue, Maurice Schumann. Ils contribuèrent à établir la solide réputation de sérieux et de dynamisme de l’établissement.

Personnel, enseignants et élèves dispersés par la guerre, l’école pourtant ouvrit encore plus largement ses portes aux femmes et aux étrangers, ceux retenus en France et ceux issus de pays neutres, pendant les hostilités. En 1942, les tentatives d’entrisme de quelques intellectuels pronazis conduisirent ses responsables à fermer l’école sans heurts pour ses élèves.

Reprise en main en 1945 par André Le Jules, fraîchement démobilisé à la Libération, l’ESJ s’installa 4, place St Germain (44 rue de Rennes), formant de nombreuses personnalités, journalistes comme auteurs, comme Léon Zitrone, Patrick de Carolis, Bernard Werber ou encore Philippe Djian et Gérard de Villiers, mais aussi beaucoup d'étrangers qui devinrent des cadres des médias dans le monde nouveau d'après-guerre, Turcs, Américains, Libanais, etc.

En 1991, gérée par le Centre d’Études Politiques et de la Communication, présidé par Henri Amouroux, ancien élève de l’ESJ, mais aussi résistant et fondateur de Sud-Ouest, l’ESJ rejoignit le quartier d'urbanisme expérimental de Tolbiac, sous la direction du Professeur Pascal Chaigneau, administrateur délégué général qui alors recruta ceux qui firent de cette école la première école de formation en télévision et en radio, Michel Zlotowski et Philippe Abiteboul et Alain Passerel.

Parmi les anciens de la maison plutôt médiatisés au cours de la Vème République, on compte Patrick de Carolis, Henri Sannier, Caroline Henry, mais aussi, Audrey Pulvar, Erika Moulet, Claire Barsacq ou encore Malek Boutih et tant d’autres.

L’ESJ Paris est distinguée avec d’autres grands établissements, aux côtés des Instituts de Sciences Politiques et des principales écoles de journalisme (ESJ-Lille, CFJ) par décret du Premier Ministre en 1995 lui accordant la possibilité de délivrer un Diplôme de Formation Supérieure en Journalisme (DFSJ, niveau maîtrise). 

De 2006 à 2008, la rénovation de l’ESJ et son adaptation à l’ère technologique sont conduites par une équipe détachée par le groupe LMD, spécialisé dans l’enseignement de la communication et de l’analyse des médias ; l’ESJ Paris s’ouvre enfin à l’Europe. Elle retrouve son rôle de grande école de journalisme et reconnaît la nécessité de l’évolution des médias et de la formation des journalistes polyvalents en presse écrite, radio, télévision et web.

 

De 2007 à 2010, l’ESJ accueille ainsi la première webradio francophone, Fréquence 3, ainsi que la Fondation pour l’Analyse des Médias et de l’Opinion, son pôle de recherche. L'ESJ lance également sa webradio : Fréquence ESJ.

Première école de journalisme au monde

Si l’ESJ Paris en 1899 devient la première école de journalisme créée dans le monde, elle avait été précédée par un programme spécifique d’enseignement du journalisme, de courte durée, à la demande du Général Sudiste Robert E. Lee, au cours de sa présidence de l’Université Washington and Lee University, à Lexington en Virginie au cours des années 1860. La première école américaine est créée à l’Université du Missouri en 1908.

Bien que réclamée par les universitaires et les intellectuels, la création d’une école de journalisme en France se heurte, à la fin du 19ème siècle, aux positions des patrons de presse notamment. Il faudra attendre 1924 pour que les milieux catholiques et cléricaux nationaux poussent à la mise en place de l’ESJ Lille. La deuxième vie des écoles de journalisme commencera à la Libération avec l’ouverture du CFJ, forçant toutes les autres à s’aligner sur ce qui reste aujourd’hui, primum inter pares, qui signifie littéralement « premier parmi les pairs ».

 

Première école de journalisme au plan historique, l’ESJ Paris l’est aussi par son ouverture aux réalités sociales et humaines, elle l’est aussi par le nombre de ses anciens élèves. Elle reste aussi aujourd’hui une des rares écoles de journalisme privées et indépendantes, sans aucune aide de l’Etat ; une des exceptions parmi les 90 formations au journalisme recensées en France en 2011.

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